L’accord sur la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) prévoit la suppression de 90% des taxes douanières sur les quinze prochaines années, souligne, samedi, la banque africaine du développement (BAD) dans un communiqué.
Les échanges commerciaux intra-africains ne dépassent pas aujourd’hui les 16%, alors qu’ils représentent plus de 60% sur les continents asiatique et européen, note le même document. C’est dire qu’avec les facilités accordées aux échanges commerciaux entre les pays africains devraient stimuler activement la cadence et permettre aux opérateurs des pays concernés de trouver des débouchées à leurs marchandises avec une rentabilité commerciale assez élevée. Le continent africain représente d’un milliard de consommateurs et un PIB combiné d’environ 3.000 milliards de dollars américains annuellement. « la nouvelle zone de libre-échange continentale crée le deuxième plus vaste marché mondial derrière le Partenariat régional économique global en Asie et dans le Pacifique », estime la BAD.
Entrée en vigueur à partir du 1er janvier 2021, cette nouvelle organisation commerciale est appelée à accentuer les échanges et créer une plus value certaine, à même de booster l’économie africaine de manière globale, estiment les observateurs.
La Banque africaine a, dans ce cadre, appelé les Etats africains à lui donner toutes les chances de succès à travers des échanges frontaliers, par le renforcement des corridors transfrontaliers. La Banque a apporté un don de cinq millions de dollars à l’Union africaine pour mettre en place le Secrétariat permanent de la ZLECAf, dont les bureaux se trouvent dans le quartier des affaires d’Accra, la capitale ghanéenne.
Outre un appui direct à la mise en place de la ZLECAf, la Banque contribue à l’intégration africaine dans chacune de ses cinq grandes priorités dites "High 5": nourrir l’Afrique, éclairer l’Afrique et l’alimenter en électricité, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la vie des populations africaines.
Une aubaine pour le Made in Algeria
En Algérie, plusieurs secteurs d’activité ont déjà entamé leurs exportations vers certains pays africains, ces dernières années, et ont acquis, à cet effet, une expérience à même de les aider à placer convenablement leurs produits sur ces marchés, marqués, par ailleurs, par une importante concurrence avec les produits en provenance de l’Europe et de la Chine.
Avec un soutien de la part des autorités publiques, essentiellement en termes de logistiques et de mise en place de mesures bancaires, le produit algérien aura à gagner une place certaine, ce qui va stimuler davantage la cadence de production et les standards de la qualité, s’accordent à dire plusieurs opérateurs , contactés par nos soins.
Smail Y.K