Promotion immobilière : Reprise de la filière en 2021
Possible avec le soutien des pouvoirs publics
La filière de la promotion immobilière, durement impactée par les séquelles de la pandémie Covid-19, compte bien reprendre son dynamisme en 2021. Même si le redémarrage de la machine n’est pas chose aisée, puisque les chantiers sont restés à l’arrêt pendant de longs mois, les professionnels ne lâchent pas prise et comptent bien renouer avec l’activité. Toutefois, et comme la détermination à elle seule ne suffit pas pour concrétiser des objectifs dans un secteur aussi complexe, le soutien des hautes autorités du pays demeure indispensable à cet effet. Pour le secrétaire générale de l’organisation nationale des promoteurs immobiliers (ONPI), Mohamed Bahri, la filière attend « un signal fort et de bonne volonté de la part des pouvoirs publics. « L’éradication de la bureaucratie et la souplesse des banques dans l’octroi de crédits et de soutien à l’investissement constitue la condition sine qua-none de la reprise de notre activité », affirme-t-il dans une déclaration au magazine Le Chantier-dz. Une moyenne de 30% des employés a été licenciée et un recul de -70% du chiffre d’affaires, constituent les dégâts les plus palpable de la crise sanitaire sur le secteur, selon lui.
Rappelons, que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a insisté, lors de son audience accordée aux représentants des confédérations de patronat, le 05 janvier dernier, sur la nécessité de mettre un terme aux pratiques bureaucratiques et d’accélérer la cadence de réactivité des établissements financiers aux demandes de financements des projets d’investissement. La priorité en 2021 est, selon M.Bahri, d’achever les projets en souffrance et de les livrer, et ensuite réfléchir au lancement de nouveaux projets.
Des logements plus chers en 2021...
La suspension des moyens de transports, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures préventives contre la propagation du virus Covid-19, a eu pour effet directe la hausse des prix des matériaux de construction. La hausse des prix causée par cette mesure a atteint « 30% », estime Saadouni Said, gérant de la promotion immobilière 2S. Il y a eu, aussi, la « désertion » des chantiers par les travailleurs, en raison de la suspension des moyens de transport des voyageurs, ce qui cause de gros retard dans la réalisation des projets selon les délais impartis. La hausse des matériaux entraine forcément la hausse des prix de vente des logements, ce qui rend la vente difficile au vu de la situation financière du pays et celles des rares clients. « Les citoyens sont incertains et préfèrent garder leur trésorerie pour faire face aux coups du Covid-19 », estime-t-il. L’optimisme de la reprise de l’activité est ainsi « coincé » par une éventuelle hausse des prix de vente, mais avec une détermination des professionnels et l’engagement attendu des hautes autorités publiques constituent des éléments sur lesquels peut compter la filière pour entamer la nouvelle année en toute sérénité. Lentement et sûrement.
Kheireddine. B
