Commerce extérieur : 2021, l’année de l’export vers l’Afrique
De la promesse à la concrétisation du rêve des opérateurs économique de notre continent. La mise en œuvre effective de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), devant intervenir selon les engagements des chefs d’Etats des pays concernés dès le début de 2021, constituera, sans nul doute, une bouffée d’oxygène pour les entreprises algériennes ayant les capacités d’exporter le surplus de leur production. Ayant souffert ces dernières années d’entraves multiples pour « envahir » le marché africain, notamment les pays les plus proches géographiquement, les opérateurs économiques trouveront en l’activation dudit accord une aubaine pour réaliser des objectifs longtemps coincés par des considérations « bureaucratiques ». Certes, des tentatives d’export ont été effectués ces derniers mois, ce qui a permis à nos entreprises d’avoir un avant-goût de la réalité de ces marchés, mais l’entrée en vigueur des accords sur la ZLECAF leur offrira un champs d’intervention plus vaste et avec moins d’obstacles.
Lors des travaux de la 13e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (UA) tenus récemment, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a déclaré que "pour l'Algérie, la Zlecaf est un choix stratégique, exigeant une conjugaison des efforts pour aller de l'avant dans la concrétisation des objectifs de développement de notre continent et de nos pays, et la consolidation de la paix et de la sécurité, étroitement liée aux progrès du développement économique".
A partir de janvier 2021 et le début des échanges de marchandises et de services se fera sans restrictions entre les pays membres, est-il mentionné dans ledit accord.
"Convaincue de l'importance de la complémentarité économique africaine, l'Algérie a été parmi les premiers pays à ratifier l'accord de création de la Zlecaf, lors de la 10e session extraordinaire du Sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement en mars 2018, et a pris part, régulièrement et efficacement, depuis le lancement des négociations en 2016, à toutes les réunions des instances de négociation et à tous les niveaux", a rappelé le Premier ministre.
"Des projets qui profiteront, inéluctablement, à la Zlecaf, en ce sens qu'ils garantiront le soutien logistique indispensable, notamment à travers la Transsaharienne Alger - Lagos (Nigéria), le Gazoduc entre l'Algérie et le Nigéria, la liaison fibre optique Alger-Abuja et le port de Cherchell, en tant que hub de fret maritime", a-t-il encore souligné.
Avec un marché de 1,2 milliards de personnes, d'une valeur de 3000 milliards USD et un Produit intérieur de 2,5 milliards USD, les potentialités et les capacités économiques de l'Afrique connaîtront une exploitation optimale grâce aux flux commerciaux intracontinentaux qui devront avoisiner les 52% au lieu du taux actuel, qui ne dépasse pas 16%, a-t-il fait remarquer.
Le démantèlement tarifaire progressif entre les Etats africains, à hauteur de 90% de positions tarifaires sur 5 ans, donnera la priorité aux entreprises africaines afin de répondre aux besoins croissants du marché africain et de profiter de ses avantages.
Les opérateurs économiques nationaux qui ont pris part ces deux dernières années à différentes manifestations économiques organisées dans des pays voisins, essentiellement des salons professionnels, ont, certainement, tissé des relations d’affaires. La mise sur le marché africain de leurs produits n’est, aujourd’hui, que question de temps et de mesures incitatives. Avec l’entrée en vigueur de l’accord sur la ZLECAF, le chemin est, donc, ouvert à la concrétisation de leurs objectifs. L’économie algérienne aura à tirer de nombreux avantages, ce qui appuiera la cadence de croissance de nos entreprises. 2021 s’annonce sous de bons auspices......