Raffinage de produits pétroliers : 310 000 baril/ jour en 2024
L’Algérie augmentera ses capacités de raffinage “d’environ 310 000 barils par jour (mbj) d’ici à 2024”, selon le dernier rapport de Global Data, un organisme de référence reconnu dans la collecte et l’analyse de données dans de nombreux secteurs, dont l’énergie.
Cet apport en raffinage provient de trois plateformes de traitement de brut en projet, à savoir “Hassi Messaoud III, Biskra et Tiaret”, selon la même source. Ce supplément en raffinage devrait permettre au pays de contribuer à hauteur de “15% à la croissance des capacités de raffinage en Afrique”, y est-il indiqué.
Le rapport révèle, par ailleurs, que les capacités de raffinage dans le continent devraient augmenter “d’environ 55% d’ici à 2024”.
“Sur le total des ajouts de capacité dans la région, y est-il mentionné, 2 millions de barils par jour devraient provenir de projets déjà planifiés, tandis que le 0,1 million de barils par jour restants devrait provenir des extensions de plateformes existantes et opérationnelles.”
Selon ce rapport, en 2019, la capacité totale de raffinage en Afrique était de l’ordre de “3 712 millions de barils par jour”. “L’Égypte, l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Libye sont les principaux raffineurs, représentant plus de 78,3% de la capacité totale de raffinage de la région”, est-il noté dans le document.
“Le Nigeria, gros producteur de pétrole à l’échelle de l’Afrique, est susceptible d’apporter 1,5 million de barils par jour aux capacités de raffinage sur le continent d’ici à 2024”, y est-il précisé.
Il s’agit d’un volume important comparé aux capacités d’autres pays d’Afrique, y compris le nôtre. Avec la mise en service des raffineries de Hassi Messaoud III, de Biskra et de Tiaret à l’horizon 2024, les capacités de raffinage de pétrole en Algérie devraient atteindre 40 millions de tonnes/an.
En résumé, la réhabilitation des raffineries de pétrole et l’installation de nouvelles plateformes de traitement de brut devraient permettre de renforcer les capacités nationales de production et de ne plus importer de carburant. Cela semble simple en théorie.
Car, dans la pratique, le moteur de développement du raffinage a eu des ratés et n’a pas atteint la pleine puissance sur plusieurs sites, à commencer par celui d’Augusta, en Italie. Aussi, le pays continue toujours d’importer du carburant. Il y consacre 2 millions de dollars par an.