Partenariat Public-Privé : bientôt la concrétisation de la démarche!

 

Le partenariat entre les entreprises publiques et privées, communément appelé Partenariat Public-Privé (PPP) serait bientôt lancé officiellement Danby le cadre d’une loi régissant cet axe stratégique de développement économique durable. Ce qui est resté, jusque-là, au stade du discours et d’effet d’annonce devrait, ainsi, être concrétisé prochainement. En effet, dans le cadre du plan de relance de l’économie algérienne en 2021, après une année 2020 où la machine économique a été sérieusement frappé de plein fouet en raison de la propagation du Covid-19, le PPP revêt une importance capitale dans la démarche des autorités algériennes. Cette tendance a été réaffirmé, ce mardi, par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Prospective, Mohamed-Cherif Belmihoub.

« Une loi régissant le partenariat public privé (PPP) est en cours  de préparation », a-t-il indiqué, lors du forum économique du quotidien public Echaâb. Cette option pourrait être appliquée au projet du Port Centre d’El Hamdania dans la wilaya de Tipaza, a-t-il ajouté. A comprendre que le passage à la mise en œuvre du PPP est à appliquer dès la finalisation et l’adoption de la loi y afférente. Une démarche qui devrait motiver un nombre important d’entreprises privées, notamment les PME, qui sont souvent à la recherche de sous-traitance dans de grands projets, seule condition à même de leur permettre non seulement d’apporter leur contribution au développement économique national, mais aussi et surtout de leur donner l’opportunité d’acquérir l’expérience et le savoir-faire nécessaires.

D’autre part, le même responsable a souligné que  l’économie nationale nécessite la création d’un à deux millions de nouvelles entreprises durant l’année 2021 pour soutenir le développement économique du pays.

Il a , à ce titre,  rappelé que l’Algérie compte près de 25 entreprises pour 1.000 habitants alors que dans les pays de la Méditerranée la moyenne est de 60 entreprises pour 1.000 habitants.

Pour ce faire, il a suggéré la mise en place d’un climat d’investissement libéré des aspects négatifs de la bureaucratie et impliquant un système financier adéquat, plus de décentralisation et d’un meilleur développement des infrastructures du pays.

De plus, le ministre a noté l’intérêt d’un système fiscal devant impliquer une contrepartie pour l’Etat s’agissant des avantages fiscaux qu’il accorde.

En outre, M. Belmihoub a énuméré de nouveaux leviers contribuant au développement économique du pays, citant notamment la valorisation du secteur des mines "en exploitant le vivier exceptionnel de mines dont dispose le pays, incluant les terres rares utilisés dans l’industrie électronique".

Il a également cité le potentiel de l'industrie du renouvelable, de l’industrie pharmaceutique, de l’agriculture saharienne et de l’économie numérique.

 

Pas de financement de l’économie sur le budget de l’Etat

Concernant le financement du plan de relance économique, le ministre a exclu le financement de la relance économique sur le budget de l’Etat, précisant que d’autres leviers ont été recensés , notamment à travers le rééchelonnement des obligations des entreprises, le financement de l’investissement, la Bourse, la finance islamique et les bons du Trésor.

D'autre part, M.Belmihoub a souligné l’intérêt de poursuivre le programme dédié au développement des zones d’ombre à travers le pays afin de ramener ces zones à des niveaux de développement plus importants, réduisant le déséquilibre avec les autres régions du pays en termes d'aménagement du territoire.

Par ailleurs, il a indiqué que son département ministériel réalise trois études prospectives : sur la sécurité énergétique, sur la sécurité alimentaire et sur le capital humain et la jeunesse.

Cette étude prend notamment en compte les nouvelles qualifications professionnelles demandées par le marché de l'emploi dans les cinq prochaines années, a-t-il précisé. Selon lui, cela doit permettre de mettre les politiques publiques adéquates au niveau de la formation de la jeunesse, et ce, avec la collaboration du ministère de l’Enseignement supérieur.

                                                                                                     Smail Y.K

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