Investissement : l'Etat détérminé à éradiquer les entraves bureaucratiques

La levée des entraves bureaucratiques qui ont, longtemps, constitué un frein au développement de l’investissement et à la création de la richesse est, aujourd’hui, l’un des leviers majeurs de la démarche des hautes autorités algériennes visant à l’amélioration du climat des affaires.  

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a, en effet, réitéré ce mardi, son appel à « éradiquer toutes les formes de bureaucratie et les lentes procédures qui entravent l'économie nationale ».

Lors d’une audience qu’il a accordée à des représentants des confédérations du patronat consacré à l'examen de questions relatives à la relance de l'économie nationale, M.Tebboune a mis l’accent sur la nécessité d’en finir avec des pratiques fâcheuses, qui démotivent les porteurs de projets et d’initiatives à même de créer de la richesse et des emplois, indique un communiqué de la présidence de la République, rendu public à l’issue de la réunion.

Lenteurs dans l’étude des dossiers, un nombre, jugé souvent irraisonnable, dans la constitution des demandes liées à l’accès au foncier, au financement bancaire ou à des projets d’extension, retard dans la satisfaction des doléances relatives à l’alimentation en énergie et eau..., Et la liste des obstacles à l’investissement  est encore longue. Des opérateurs économiques ont, faut-il le rappeler, dû abandonner des projets en raison de ces entraves, parfois liés à des réglementations rigides ou simplement à « la bonne volonté » de certains préposés aux bureaux des administrations en relation avec l’économie.

Mettre un terme à ces pratiques « machiavéliques » a longtemps été revendiqué et réitéré par les différentes organisations patronales.

Toujours dans le même sillage, le Président de la République, a donné des instructions pour la prise de toutes les mesures indispensables, au niveau central et local, afin de faciliter l'accès au foncier nécessaire à la domiciliation des investissements et la création de nouveaux postes d'emploi, à travers l'ensemble du territoire national.

Aussi, il a instruit le secteur bancaire de « jouer un rôle plus efficace dans le soutien de la production nationale et de faciliter la tâche aux investisseurs nationaux ».

Accélérer la numérisation, notamment du secteur de la Finance, et en particulier les Domaines, les impôts, les Douanes  afin de parvenir à la transparence de toutes les transactions.

 D’autre part, M.Tebboune a ordonné à œuvrer  davantage à l'augmentation de la production nationale dans les secteurs public et privé, et préserver les postes d'emploi dans les différents secteurs économiques et industriels, à la lumière de l'amélioration notable de la situation sanitaire, qui est à même d'impulser la dynamique économique, notamment dans les domaines en lien avec le quotidien du citoyen.

Poursuivre l'amélioration, le développement et la diversification de la production agricole afin d'englober les produits actuellement importés, comme la poudre de lait, les viandes, l'huile et les aliment de bétail, figurent également dans les instructions du Président.

 

Objectif à l’export : 4 milliards USD hors hydrocarbures

 

Le dossier de l’exportation des produits nationaux a été aussi mis en avant par le Président de la République, qui a ordonné à lancer la mise du Made In Algeria sur les marchés étrangers afin d'atteindre l'objectif fixé pour l'année 2021 d'une hausse de 2 à 3 milliards USD et de 4 milliards USD d'exportations hors hydrocarbures.

La priorité devra être accordée à l’exportation vers les pays africains et à la création de succursales de banques algériennes, a-t-il insisté à cet effet. L’entrée en vigueur de l’accord sur la zone de libre échange continentale africaine, à partir de ce mois de janvier 2021, est une aubaine aux producteurs algériens, notamment avec les avantages qu’elles représentent.

Le Président Tebboune a réitéré que l'avenir de l'économie nationale réside dans le développement d'une industrie concurrentielle, une agriculture diversifiée et un secteur tertiaire développé, en tant qu'alternative réelle et durable pour sortir de la dépendance excessive aux hydrocarbures", conclut le même communiqué.

 

                                                                                                                                                                                                  Salim .B

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