Relance : Réduire les importations de 10 milliards USD et exporter 5 milliards USD hors hydrocarbures en 2021.

Le plan de la relance économique pour la période 2020-2024 ambitionne à réduire les importations de 10 milliards USD dès 2020 et la réalisation d'au moins 5 milliards USD d'exportations hors hydrocarbures en 2021. C’est ce qui révèle, ce mercredi, le premier rapport élaboré par le ministère délégué de la Prospective, un document qui retrace les objectifs et la feuille de route du plan de relance économique (2020-2024), initié par le Président de la République pour sortir le pays de la dépendance économique quasi-totale aux hydrocarbures.

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait lui-même défini , en date du 26 juillet 2020, les secteurs  appelés à constituer le pivot de la croissance en Algérie, à savoir les mines, l’agriculture saharienne, l’industrie pharmaceutique, les énergies renouvelables, et les start-up et micro-entreprises en matière de services technologiques et petite industrie, note le document, repris par l’agence de presse publique (APS).

Trois nouveaux leviers de la croissance économique ont été ainsi identifiés dans ce plan dont les grandes lignes ont été dévoilées lors de "la Conférence Nationale sur le Plan de Relance Economique", tenue les 18-19 août dernier, et qui a vu l’organisation de 11  ateliers thématiques.

Les nouveaux leviers de croissance sont, résume le rapport, le développement industriel, à travers une meilleure valorisation des ressources naturelles et la prise en compte des impacts environnementaux dans une logique de développement durable, l’entreprenariat et les Investissements Directs Etrangers (IDE), en tirant profit de la relocalisation dans le cadre de la régionalisation des chaines de valeurs.

 

   Nouvelle approche pour un meilleur climat des affaires

Le rapport comporte des orientations nécessaires à améliorer le climat des affaires et à mettre en place un environnement économique favorable à l’encouragement de l’acte d’investissement. Il s’agit, essentiellement, de la dépénalisation de l'acte de gestion, la non-discrimination entre les secteurs public et privé, la promotion de nouveaux instruments de financement, la numérisation de tous les secteurs pour une nouvelle gouvernance économique et une plus grande transparence de l'action publique.

Le développement économique escompté doit également être "inclusif, c’est-à-dire être porté par le plus grand nombre d’acteurs avec une juste répartition des opportunités de participer à la croissance", note le même rapport.

Les infrastructures, notamment celles relatives à la chaine logistique des entreprises, sont, en outre, un facteur de compétitivité important à développer pour se projeter à l’international. Leur financement "peut se faire à travers des Partenariats Public-Privé (PPP) afin de s’assurer que ces projets s’autofinancent tout en s’assurant d’une forte qualité de service", selon le rapport qui met également l’accent sur le chantier de la réforme financière et bancaire.

Pour ce qui est du financement du plan, le document fixe quatre créneaux potentiels à savoir le financement budgétaire, monétaire, marchés financiers, partenariats publics privés, en plus de la création de "banques de développement" dont l’une des missions consiste à lever les fonds permettant la réalisation des projets structurants.

                                                                                                                           L.M

De la même section ACTUALITE